Allaitement long : une bonne idée?
Vous préparez l’arrivée de votre bébé et comme beaucoup de futures mamans, vous vous demandez certainement quel mode de nutrition adopter pour le bébé. Si vous avez déjà opté pour l’allaitement, une question cruciale se pose : combien de temps allez-vous le faire ? En France, l’allaitement long est encore un peu tabou et soulève encore de nombreuses questions. Si cette option vous intéresse quand même, on vous en dit plus dans cet article.
Allaitement long : quels avantages ?
L’allaitement long est une décision prise par de nombreuses mamans. Il présente un bon nombre d’avantages tant pour la mère que l’enfant.
La réduction des risques de cancer
L’allaitement est une pratique reconnue pour avoir des effets protecteurs contre certains types de cancer, en particulier le cancer du sein. En effet, plusieurs études ont montré qu’il y avait 33 % de réduction du risque d’avoir un cancer chez une femme ayant allaité au moins pendant 25 mois. Ces données ont notamment été publiées dans la célèbre revue Lancet.
Un moyen de créer des liens plus forts
L’allaitement long crée une relation particulière entre la maman et l’enfant. La mère se sent par ce moyen plus proche émotionnellement de son enfant. De plus, c’est un moyen qui aide la mère à gérer les moments de peur, de caprice, d’inconfort ou de stress de l’enfant.
Une alimentation équilibrée et un moyen de perdre du poids
Le lait maternel est composé de nutriments utiles au développement de l’enfant. De plus, il contribue à le protéger des risques d’infections et de maladie néonatales. L’allaitement après l’accouchement durant une période allant de 6 à 12 mois permet à la maman de perdre plus facilement les kilos pris au cours de la grossesse. Ce processus continu dans le cas d’un prolongement de l’allaitement.
Allaitement long : quels inconvénients ?
Allaiter pendant une longue période comporte des avantages certains notamment sur le plan sanitaire, mais également des inconvénients non négligeables.
Les impacts sur la mère
L’allaitement est assez contraignant en termes de temps et de dépense physique et énergétique. Cela devient encore plus difficile à gérer quand il s’étend sur la durée et que la maman travaille.
Les incidences sur le couple
Plus il dure, plus l’allaitement pèse sur la vie du couple. En effet, le rythme de vie, de même que les activités à deux sont définis en fonction des besoins de l’enfant. Ce qui impacte directement le père qui peut se sentir exclut de cette relation spéciale que crée l’allaitement entre la mère et l’enfant. De plus, un allaitement long peut causer une sécheresse vaginale et réduire la libido chez la maman. Ce qui influence directement la vie sexuelle du couple.
Les effets sur l’enfant
L’allaitement long pourrait avoir des effets sur le développement psychologique de l’enfant. C’est en tout cas ce qu’ont révélé certaines études menées sur le sujet. L’enfant aurait tendance à être quelque peu dépendant de la mère ce qui réduirait grandement son autonomie.
Les préjugés et autres idées reçues sur l’allaitement long sont nombreux. Pour vous décider, il est plutôt recommandé de prendre la décision en couple et ensuite de vous adresser à votre médecin ou à un spécialiste. Vous pourrez ainsi mieux définir et choisir une durée d’allaitement qui vous convient en fonction de vos possibilités.
Combien de temps dure un allaitement long ?
En France, l’allaitement dure en moyenne 15 semaines après la naissance du bébé. Néanmoins, certaines femmes prolongent cette durée. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’un allaitement devient long quand il va au-delà des 6 mois de l’enfant.
Si 20 % des enfants allaités en France le sont jusqu’à 6 mois, 5 % le sont jusqu’à l’âge d’un an, parfois même jusqu’à 2 ans. À cette étape, la période de sevrage se fait de manière progressive avec l’adoption d’un allaitement mixte.
Néanmoins, certaines mamans allaitent leur enfant au-delà des périodes susmentionnées. Généralement entre 2 et 7 ans. Dans ce cas, le sevrage se passe de façon naturelle. C’est souvent l’enfant qui réduit de lui-même la fréquence des tétées. Cette réduction progressive se fait jusqu’à un arrêt définitif de l’allaitement au sein maternel.
Dernier point à considérer : la transition de l’allaitement au biberon. Cette transition est plus ou moins délicate en fonction des bébés. Une transition en douceur avec l’utilisation du lait maternelle est souvent recommandée.